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Professionnalisation et bonne gouvernance dans les coopératives : la FENAPAB lance le ProGeCOOP

Professionnalisation et bonne gouvernance dans les coopératives : la FENAPAB lance le ProGeCOOP

Photo de groupe du pool d’experts formateurs

Avoir des COOPManagers à la tête de ses coopératives, c’est-à-dire des managers de coopératives bien formés aux bonnes pratiques managériales et à la bonne gouvernance, telle est le nouveau défi de la FENAPAB pour les prochains mois. A cet effet, elle a conçu un programme dénommé ProGeCOOP dont le lancement et les premières activités se sont déroulés à l’hôtel JECO à Dassa.

Faîtière nationale des producteurs d’anacarde du Bénin, la FENAPAB forme un vaste réseau de plus de 45 000 producteurs inscrits dans 890 coopératives villageoises gérées par des élus. Dans ce rôle de managers, ces élus sont souvent confrontés à des problèmes de bonne gouvernance et de leadership auxquels s’ajoute une faible connaissance du mode de fonctionnement d’une coopérative. Résultat, ni les producteurs, ni la FENAPAB elle-même ne tirent pleinement profit des forces que constitue ce vaste réseau. Il y a donc nécessité de corriger le tir. D’où le ProGeCOOP qui est le Programme de Gestion des Coopératives.

Brève présentation du ProGeCOOP

ProGeCOOP est un programme de formation des gestionnaires des coopératives afin qu’ils deviennent des COOPManagers, c’est-à-dire des professionnels soucieux d’une meilleure prise en compte des principes de bonne gouvernance et de management au sein des coopératives. Un pool de 20 experts-formateurs recrutés par appel à candidature sera chargé d’assurer la formation de ces COOPManagers sur une durée de 36 mois. Ce programme novateur a reçu l’appui technique et financier du ProAgri3/GIZ, de BéninCajù et de DEDRAS ONG, et sa mise en oeuvre est conduite par Monsieur Joseph TOKORE, Chargé de Production et de Commercialisation à la FENAPAB.

Vue partielle de la formation en salle

Partenariat FENAPAB/PADA : six nouveaux pools de prestataires sur le marché pour l’entretien et la gestion des plantations d’anacardiers

Partenariat FENAPAB/PADA : six nouveaux pools de prestataires sur le marché pour l’entretien et la gestion des plantations d’anacardiers

En sa qualité de faîtière nationale des producteurs d’anacarde la FENAPAB ne se confine pas seulement dans un rôle de représentativité. Elle se préoccupe aussi des services à rendre à ses membres de sorte à améliorer la production en quantité et en qualité de l‘anacarde au Bénin. Ainsi, en partenariat avec le Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA), elle a organisé une série de trois sessions de formations au profit de six (06) pools de prestataires de services dans les communes de Copargo, Tchaourou et Dassa.

Au Bénin, la productivité des plantations d’anacardiers demeure faible comparée à d’autres pays producteurs avec un rendement moyen par arbre compris entre 3 et 4 kg. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation dont la faible application des bonnes pratiques de production par les producteurs. En effet, ces bonnes pratiques agricoles requièrent des connaissances et des gestes que beaucoup de ces producteurs d’anacarde ne maîtrisent pas, et elles nécessitent aussi des équipements modernes adaptés dont ils ne disposent pas. Dans le même temps, une main-d’oeuvre professionnelle et spécialisée dans le domaine n’est pas non plus monnaie courante sur le terrain. Que faire pour corriger la donne et faciliter l’application de ces bonnes pratiques agricoles ? En réponse à cette interrogation, la FENAPAB a créé les pools de prestataires de services.

Du concept de pools de prestataires de services

Les pools de prestataires de services sont des équipes professionnelles de techniciens de la FENAPAB et de jeunes exploitants agricoles formés et spécialisés dans l’installation de nouvelles plantations d’anacardiers d’une part. Et d’autre part, dans l’entretien et la gestion des vieilles plantations à travers des opérations d’élagage, d’éclaircie, de débroussaillage et de traitements phytosanitaires. Et pour permettre à ces pools de prestataires de services de délivrer des prestations de qualité, ils ont été dotés d’équipements modernes adaptés (tronçonneuses, débroussailleuses, équipements de protection individuelle, bottes, etc).

Journée de mise en terre de l’anacardier: la FENAPAB lance la 1ère Edition avec 300 plants greffés

Journée de mise en terre de l’anacardier: la FENAPAB lance la 1ère Edition avec 300 plants greffés

Dans le cadre de la Journée Nationale de l’arbre consacrée au reboisement dans notre pays et pour accompagner l’Etat central dans l’atteinte des objectifs du Programme National de Développement de la Filière Anacarde (PNDFA) dont l’objectif global est « d’augmenter substantiellement la production de noix en passant de 100 000 tonnes par an en 2016 à au moins 200 000 tonnes par an en 2021 dont au moins 50% sont transformées au Bénin », la FENAPAB vient de poser un acte de grande portée. Il s’agit du lancement à Kpassa Gambou, dans la commune de Parakou, de la 1ère Edition de la Journée de mise en terre de l’anacardier qui a réuni du beau monde dont: les élus de la FENAPAB, le personnel technique, les Partenaires Techniques et Financiers, les autoriés municipales et l’inspection forestière du Borgou. Pour cette 1ère Edition, 300 plants greffés ont été mis en terre.

 

La Journée de mise en terre de l’anacardier dont la 1ère Edition commence par la commune de Parakou  est le début d’une belle aventure  que nous voulons pérenne et qui sera répétée chaque année dans une des 35 communes où la FENAPAB est présente. Et conformément à notre vision, chaque site ayant accueilli des plants greffés bénéficiera d’un programme d’entretien et de mise en œuvre des bonnes pratiques agricoles de sorte à devenir une parcelle-école où tout producteur, étudiant ou curieux peut venir apprendre. Cela est possible et cela sera fait grâce à l’implication active de nos démembrements dans chaque commune ainsi que nos Conseillers Agricoles qui y résident

 

Extrait du discours de la Présidente de la FENAPAB

M. Kader TOKO WOROU, Responsable Profi/Enabel

M. Christian-Albrecht MUENKNER, Assistant Technique ProAgri/GIZ

M.Issiakou MOUSSA, DG/FENAPAB

M. Sariki YANTANNOU, Directeur du RUCHER

M. Joseph TOKORE, Chargé de Commercialisation et de Production/FENAPAB

M. Mohamed BARANON, Directeur Régional/URCPA Atacora Donga

M. Juste AMANOUDO, Directeur Régional/URCPA Borgou Alibori

Financement des pépiniéristes par les SFD : la FENAPAB met en relation les deux parties

Financement des pépiniéristes par les SFD : la FENAPAB met en relation les deux parties

Du 21 au 23 mai 2020 la FENAPAB a organisé à son siège à Parakou un atelier de mise en relation entre les pépiniéristes et les Services Financiers Décentralisés (SFD). Le but de cette initiative est de faciliter l’accès au crédit pour les pépiniéristes en vue de leur permettre de produire en quantité et en qualité des plants greffés à mettre à disposition des producteurs.

L’activité de pépiniériste est aujourd’hui une activité entrepreneuriale qui nécessite des fonds conséquents si l’on prend en compte le coût de production d’un plant greffé et la demande de plus en plus croissante qui oblige le pépiniériste à produire des quantités importantes. En effet, pour produire au moins 5 000 plants greffés sur la base du coût de production d’un plant qui varie entre 395 et 430 FCFA, il faut disposer entre 1 975 000 et 2 150 000 FCFA. Un investissement qui n’est pas à la portée de tous les pépiniéristes et qui pose un besoin de financement que la FENAPAB veut faciliter avec le concours des SFD.

Fiche technique de l’atelier

Période: 21 au 23 mai 2020
Lieu: Siège de la FENAPAB à Parakou
Partenaire: GIZ/ComCashew
Modérateur: M. Joseph TOKORE, Chargé de Production et de Commercialisation

Objectifs de l’atelier

L’objectif général de l’atelier est de mettre en relation les pépiniéristes et les Services Financiers Décentralisés. Plus précisément, il s’agit de :

•Affiner les plans d’affaires des pépiniéristes et des coopératives de pépiniéristes

•Informer les pépiniéristes et les coopératives de pépiniéristes sur les différentes possibilités de financement

•Retenir les SFD pouvant collaborer avec les pépiniéristes.

Activités des pépiniéristes

•Activité de préparation de substrat ;
•Activité d’acquisition des pots ;
•Activité d’empotage ;
•Activité d’arrosage ;
•Activité de recherche de greffon et de greffage

Déroulement de l’atelier

•Ouverture de la séance par l’AT ProAgri après les mots de bienvenue et d’introduction du CPC

•Présentation des participants et du programme de l’atelier

•Présentation du contexte et des objectifs de la formation

•Présentation des activités des pépiniéristes (calendrier des activités et les besoins en financement)

•Présentation des différents produits de financement des pépiniéristes

•Possibilité de mise en relation entre PEBCo et les pépiniéristes

•Identifier les prochains pas au besoin.

Impacts du Covid-19 dans l’organisation de la vente groupée et la commercialisation (Interview du Directeur de l’URCPA Ouémé Plateau)

Impacts du Covid-19 dans l’organisation de la vente groupée et la commercialisation (Interview du Directeur de l’URCPA Ouémé Plateau)

Impacts du Covid-19 dans l’organisation de la vente groupée et la commercialisation

M. Max Virgil DAH-DOVONON Directeur de l’URCPA Ouémé Plateau Siège: Kétou

sur une prévision de 500 tonnes de noix à mettre strictement dans le dispositif de vente groupée, l’URCPA/OP n’a pu commercialiser que 298,337 tonnes avec la participation de 27 CVPA (coopératives) seulement, soit un taux de réalisation de 59,66%.

Qu’est-ce – que la vente groupée ? La vente groupée, est une opération qui consiste à regrouper en un lieu les noix brutes des membres d’une coopérative pour leur mise en marché en gros (en commun) à travers des liens d’affaires. C’est en d’autres termes la mise en marchés collectifs des produits par le biais d’une coopérative ou d’une faitière. Elle témoigne du niveau d’organisation et de confiance qui existent entre les producteurs eux-mêmes d’une part, et entre les producteurs et les autres acteurs (transformateurs, commerçants, …) de la filière d’autre part. Comment le Covid-19 a-t-il impacté la vente groupée dans votre Union Régionale ?

Avant de répondre je voudrais préciser qu’au sein du réseau, nous organisons la vente collective des noix ou vente groupée courant la période de mars à fin mai de chaque année juste après le lancement de la campagne de commercialisation. Cette année, le contexte a été très particulier en raison du Covid-19 qui a négativement impacté toutes les activités dans le monde. Les mesures barrières, la distanciation sociale, le confinement, la mise en quarantaine et la fermeture des frontières ont considérablement réduit la mobilité de nos partenaires commerciaux. L’offre a été plus forte que la demande parce qu’il y avait peu d’acheteurs sur le terrain.

Plus spécifiquement, quelles ont été les conséquences sur la vente groupée ? • Les ventes groupées n’ont pas été organisées dans la période indiquée parce que les regroupements étaient interdits. Le peu d’acheteurs présents sur le terrain se sentant en position de force proposaient des prix dérisoires, non compétitifs. Résultat, il y a eu beaucoup de bradage de noix hors dispositif de vente groupée parce que beaucoup de coopérateurs avaient besoin d’argent. • Ce bradage des noix a considérablement diminué les prévisions en tonnage pour la vente groupée et par ricochet les revenus des coopératives en termes de frais de gestion. A titre d’illustration, dans l’Ouémé-Plateau, sur une prévision de 500 tonnes de noix à mettre strictement dans le dispositif de vente groupée, l’URCPA/OP n’a pu commercialiser que 298,337 tonnes avec la participation de 27 CVPA (coopératives) seulement, soit un taux de réalisation de 59,66%. Le reste des noix ont totalement échappé au dispositif de la vente groupée. Et j’imagine que la situation n’est pas fameuse dans les autres régions. • Une autre conséquence liée à ces ventes groupées qui n’ont pas pu être réalisées normalement est le taux élevé d’impayés noté dans les coopératives. De quoi s’agit-il ? Un des principaux services que le réseau FENAPAB rend à ses membres est la facilité d’accès aux crédits d’entretien des plantations et de pré-collecte des noix de cajou. Ces crédits sont souvent remboursés après la campagne de commercialisation. Voilà que les noix ont été bradées et la vente groupée n’a pas produit les résultats escomptés. Les remboursements seront donc difficiles. • Enfin et sur un autre plan, la pandémie a aussi imposé une certaine stabilité du prix au kilogramme des noix de cajou. Nous étions en effet habitués à une montée vertigineuse du prix après le lancement officiel de la campagne pour progressivement revenir à une évolution en dents de scie des prix, et parfois même parfois, à une chute brutale du prix. Cela n’a pas été le cas cette année. Est-ce-profitable à nos coopérateurs ? Difficile d’avoir une réponse tranchée. Votre mot de fin Pour finir, dans l’espoir que le monde vienne très rapidement à bout de ce dangereux et contagieux virus, j’invite la population Béninoise en particulier les producteurs du réseau FENAPAB à se conformer strictement aux directives du gouvernement pour lutter contre la propagation du virus en adoptant les comportements et attitudes appropriés, tels qu’édictés par les autorités sanitaires. Excellente campagne agricole à tous.