Editorial du mensuel de janvier 2020
Une année s’est achevée et une nouvelle vient de commencer. Dans la vie des humains comme celle des institutions, ce passage à une nouvelle année est souvent l’occasion de marquer une pause, le temps de jeter un regard dans le rétroviseur pour faire un bilan et se fixer de nouveaux objectifs. A la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacarde du Bénin, nous nous sommes prêtés à l’exercice en passant au scanner l’an 2019. Et à défaut de susciter notre enthousiasme, le bilan qui en est ressorti a tout de même le mérite de nous inciter à la satisfaction pour maintes raisons. D’abord, le grand défi du renouvellement de nos organes de gestion depuis la base (niveau coopérative) jusqu’au sommet (niveau faîtière) a été relevé avec brio. Beaucoup de nouveaux membres ont été élus avec des femmes aux commandes. Ensuite, notre réseau s’est davantage élargi avec la création et l’adhésion à notre réseau de 246 nouvelles coopératives villageoises. Cerise sur le gâteau, une 35ème Union Communale des Coopératives de Producteurs d’Anacarde (UCCPA) a vu le jour à Kandi dans le département de l’Alibori. En conséquence, la superficie totale des plantations de nos membres au cours de l’année 2019 a connu une bonne progression et, grâce aux conseils et formations en Bonnes Pratiques Agricoles donnés par nos techniciens, nos rendements se sont accrus avec une moyenne de 410 kg/ha. Toutes choses confirmées par l’enquête rendement de l’anacarde que nous avons menée sous le contrôle de la Direction des Statistiques Agricoles. Enfin, les relations avec nos partenaires sont restées au beau fixe au cours de l’an 2019 avec d’importants et utiles appuis en notre faveur pour l’exécution de divers projets. Cependant, tout ne peut pas être rose et ce beau tableau comporte aussi ses zones d’ombre où figure en bonne place l’échec répété de la vente groupée. Ce mécanisme de mise en marché des noix brutes de cajou cher à la FENAPAB ne se réalise toujours pas alors qu’il est générateur de revenus pour le réseau. La mobilisation des ressources internes au niveau des démembrements et des producteurs a aussi du plomb dans l’aile. Enfin, tous nos plaidoyers en direction de l’Etat central pour une rétrocession d’une partie des taxes à l’exportation des noix de cajou n’ont pas encore porté leurs fruits. Nos défis pour cette nouvelle année 2020 sont donc là. Il ne nous reste qu’à compléter comme autres défis la structuration continue des producteurs, la bonne gouvernance et la fourniture de services de qualité à nos membres. Un nouveau sprint s’annonce et nous sommes prêts.